[Italian Trip] Roma, Scène 2 : Jouer au touriste (1)

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Mon amie A. travaille la journée. Je m'organise donc des exploration de la ville en solo avec mon appareil photo. Sur internet je mets le nez sur un site conseillant des balades dans le centre-ville. Histoire de me donner un fil rouge. « Rome en 3 jours », je trouve que ça sonne pas mal. Je viendrai jamais à bout de ce programme...

Le soir, A. vient me rejoindre en ville et me fait découvrir les endroits qu'elle aime. Je fais donc des doubles journées. Pas de travail, mais d'exploration (SOURIRE BEAT).

Aux restes visibles de l'Antiquité se mêlent des lieux rappelant la construction de l'unité italienne au 19e siècle, des œuvres baroques et classiques, des fantômes du fascisme ou de la résistance à Mussolini et aux Allemands.

J'ignorais certains épisodes de l'histoire italienne, comme la phase d'affrontement entre la résistance antifasciste avec l'armée allemande et la répression nazie sur la population.

1ere partie du programme de la visite que j'ai trouvé :

Rejoindre la Basilique Sainte Marie Majeure par le métro en descendant à l'arrêt Termini...

J'arrive sur une immense place pleine de monde, de bruit, de bagnoles, de touristes et de gars qui ressemblent à des Indiens ou des Pakistanais alpaguant les passants pour leur vendre des bibelots. Je sens cette adrénaline. Je suis un peu largué et je me rappelle que je parle pas du tout italien. Raaaaaah, que c'est bon !

J'ai lu qu'il y avait 4 basiliques majeures à Rome. D'après ce que j'ai compris, des lieux consacrés par le pape (voir Wikipedia). Quand j'arrive à la Basilica Santa Maria Maggiore (Basilique Sainte-Marie-Majeure), c'est fermé, bien sûr. Parce que je suis parti tard et que j'ai flâné en chemin. Je décide de faire le tour et de le refaire le lendemain avec plus de temps pour habituer mes yeux à cette ville et à cette architecture.

Le sol aussi vaut le coup d'oeil.

Le sol encore.

Camarades pigeons voulant poser pour une carte postale

Ouuuuuuuuuuuuuuuuuaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah !!!

La Colonne de la Paix, de l'architecte baroque Carlo Maderno.

... En ressortant de la basilique, passer de l'autre côté de la rue jusqu'à l'église Sainte-Praxède (Santa Prasseda), contenant de merveilleuses mosaïques...

Je trouve pas l'église en question, prends la mauvaise rue et tombe sur des choses intéressantes.

Attrape-touristes. Le Pape en super-héros avec ses copains légionnaires romains.

La Basilica Santa Prasseda (Sainte-Praxède, voir Wikipedia), je la trouverai le lendemain :

J'aimerais avoir les mêmes rideaux chez moi !

Le gars que les habitants de la Belle Verte ont envoyé sur la Terre il y a plus de 2000 ans...

... Rejoindre ensuite la Basilique Saint Jean de Latran (San Giovanni in Laterano), en descendant l'avenue Merulana. Saint Jean de Latran est la cathédrale de Rome, le Pape en est l'évêque. Les remparts datent de l'empire romain...

Les commentaires me font sourire. Difficile de faire l'impasse sur le Pape et la religion à Rome. J'ai lu sur Wikipedia qu'il y aurait environ 900 églises dans la ville. Porca putana!

Sur l'avenue Merulana

Mouvement de la ville

Poésie murale

L'obélisque devant San Giovanni en Laterano, une des quatre Basiliques majeures.

Il daterait du 15e siècle avant J.C. et viendrait à l'origine du temple d'Amon à Karnak (Egypte), aurait été transporté à Rome en 357, puis restauré et érigé sur la place par Domenico Fontana.

La basilique (Saint-Jean-de-Latran, en français)

Descente des anges sur la terre...

Folie de la symétrie. Quelle classe !

Tsunami de personnages bibliques. Je réfreine mon instinct japonais.

Le sol, ici encore.

Foutue harmonie de couleurs !

A gauche au-dessus, le palais du Latran, de l'architecte Domenico Fontana.

La couleur caractéristique des immeubles du centre-ville et ces arbres à la coiffure fantastique !

Les vieux remparts

Saint François d'Assise et la tzigane assise, ha ha ha !

François d'Assise, fondateur de l'ordre des Franciscains, est un des nombreux illuminés qui sont venus au monde sur le territoire qu'on appelle aujourd'hui Italie.

Détail d'un mur dans la rue

... Emprunter la Via dei Santi Quattro Coronati et découvrez l'église des Quatre Saints Couronnés, réputée pour ses fresques et son cloître (Il faut souvent sonner pour demander à visiter les fresques moyennant une obole)...

Je sonne pas, c'est ouvert. Interdit de prendre des photos à l'intérieur. Avant d'entrer dans l'église, on voit des chouettes fresques sur les murs. L'église est magnifique. Deux personnes prient à l'intérieur. Je choisis de ne pas les déranger et respecte l'interdiction de faire des photos.

... Poursuivre dans la même rue jusqu'à atteindre le Colisée...

Quand je le vois de loin, j'ai du mal à croire que c'est quelque chose de réel. On dirait un poster géant accroché dans la rue. Carte postale, décor de film à gros budget pas vraiment réaliste ?

Il me faudra 2 ou 3 visites ici pour apprécier et mieux regarder.

Le Colisée en engin spatial

... Faire le tour du Colisée, l'amphithéâtre le plus célèbre de l'antiquité, et aller admirer l'arc de Constantin...

Je l'ai fait tout de suite. Il était en travaux, donc impossible d'en voir la moitié derrière les échafaudages. A. avait un bouquin sur Rome. Elle m'a lu le descriptif des sculptures : des dieux romains, des événements importants du règne de l'empereur Constantin, des statues de chefs « barbares » qu'il a vaincus (quel honneur !), des personnifications des fleuves... Près de l'arc le sol est assez casse-gueule, mais marrant. Pour pas se gaufrer, je saute de pierre en pierre.

Une des faces visible de l'Arc de Constantin

A côté du Colisée il y a le Palatin et le Forum romain. Un tarif groupé permettrait d'accéder aux trois. Je décide plus tard de faire l'impasse là-dessus. Trop de choses à voir dans cette ville. Ça m'empêchera pas de faire des photos avec le zèle d'un touriste japonais. Mon amie A. en fait les frais : je la mitraille elle aussi.

« Eh*, jé soui oun paparazzi italien !! »

(* avec un geste de la main vertical typique des Italiens, le bout des doigts joints vers le haut)

Ruines du Forum romain

Le parcours de la visite passait ensuite par le grand escalier situé à l'opposé du Forum, le monument à Victor Emmanuel II (roi qui a contribué à l'unité nationale italienne), le Forum de Trajan, la « très belle » Piazza dei Quirinale (siège du palais présidentiel), la fontaine de Trévi. Je zappe cette partie-là pour y revenir plus tard avec A., après la tombée de la nuit.