Tarzan (titre original : The Legend of Tarzan) de David Yates, 2016

Publié le par Le Rétif

Tarzan (titre original : The Legend of Tarzan) de David Yates, 2016
Ça faisait bien longtemps que je n'avais pas trouvé un film aussi creux. Au moins depuis Star Wars, épisode I : La Menace fantôme en 1999, qui m'avait presque dégoûté de la saga de La Guerre des étoiles, un super souvenir de mon enfance.
Je me suis lancé sans trop savoir où j'allais. A première vue, ça ressemblait à une grosse production britannique dans laquelle un aristocrate anglais s'allie avec un pasteur américain pour stopper net le colonialisme belge. Le message éthique frôle tellement la niaiserie absolue que j'ai eu l'impression d'être pris pour une truffe.
 
Bon, après tout, il doit y avoir des bons sentiments quand même. Je vais essayer d'en tenir compte. La quasi-totalité des blancs sont présentés comme des brutes animées par la soif de l'or (ou plutôt du diamant). Les seules exceptions qui ont le sens des choses essentielles sont un riche en rupture avec son milieu et un noir descendant de colonisés. Grâce à Tarzan, les « bons » fraternisent avec tous les animaux qu'ils croisent. Le seul hic est qu'on voyage dans une jungle vide de vrais arbres et de vrais animaux, toute en images de synthèse.
 
Simple vision désabusée d'un futur où les grands singes et la plupart des espèces connues auront disparu à force de produire toujours plus de nouvelles technologies ? Utopie écolo de grand enfant milliardaire où les rares humains au cœur pur fraternisent avec des animaux sauvages en hologrammes ? Il ne resterait plus qu'à supprimer les acteurs et ce serait un vrai voyage non interactif dans un décor de jeu vidéo plus assommant qu'un coup de massue.
 
Même la présence de Christoph Waltz, qui m'avait donné des frissons dans Inglourious Basterds et dans Django Unchained n'a pas réussi à m'enthousiasmer un peu. Il a un rôle de militaire colonisateur envoyé par Léopold, le roi des Belges, pour s'emparer des richesses du Congo. Un personnage sans relief dans une composition sans âme.

Publié dans Cinéma

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