Ah, les Français...
22h passées. Je rentre du boulot.
En bas de ma rue, longeant une voiture parmi des centaines, une fenêtre s'ouvre et une voix m'appelle.
Je m'arrête. 2 femmes, la quarantaine.
"Excuse-moi, tu pourrais pas nous aider à ouvrir les bouteilles, s'il te plaît ?"
Une me tend une bouteille de Desperados.
Tristes vêtements, sans originalité.
Tristes voix.
Tristes imaginaires :
"On s'est dit qu'avec un homme on aurait plus de chance d'y arriver..."
Je ne relève pas l'ambiguité.
Je répond détaché :
"J'ai passé 30 ans en France sans savoir faire ça. J'ai appris ici à ouvrir les bière."
Tristes rapports hommes-femmes.
Elles pourraient faire un effort ces nouilles.
Non, c'est peut-être plus confortable d'entretenir la dépendance féminine.
J'ouvre leurs bières.
"Ah, les Français ! Ils savent décidément tout faire !"
Je ne relève pas l'ambiguité.
Pas le coeur à jouer au Ramoneur des Lilas.
Je continue mon chemin.