Marseille - Saint-Malo, en stop et aller-retour : 9. Saint-Malo (2)
[Suite de : Marseille / Saint-Malo... 8. Saint-Malo (1)]
La route jusqu'à Saint-Malo a été facile. Presque 100 km. Même pas 10 minutes d'attente à la sortie de Saint-Brieuc. Quelques gouttes de pluie. Une fille s'arrête. Elle y va directement. Les premières images des remparts de la ville m'impressionnent. Une élégance intemporelle. La richesse aussi. Je me retransforme en touriste japonais pour prendre tous les détails des bateaux et des remparts, datant du 12e au 19e siècles.
J'ai lu que la ville avait pu prospérer dès le 17e siècle grâce au privilège royal de s'armer pour la course. Les Malouins (habitants de Saint-Malo) avaient le droit de se comporter en pirates avec les navires de pays en guerre contre le roi de France. Les Anglais étaient leurs éternels ennemis. Surcouf et Duguay-Trouin sont les plus connus parmi ceux qui ont ont pillé les navires anglais, participant à l'enrichissement de la cité.
Gendarmerie. Ha ha ! Les insectes locaux aussi sont intéressants. Je sais pas s'ils parlent breton...
J'invite la belle dans une crêperie pour lui faire découvrir les spécialités locales. C'était bon, mais j'en aurais bien repris ! On a goûté quelques gâteaux régionaux aussi, parfois de qualité artisanale, mais plus souvent de qualité industrielle.
En fin d'après-midi, j'accompagne ma petite amazone au ferry et je continue d'explorer la ville en solitaire.
J'ai pensé passer la nuit dans un lieu ouvert 24h/24. J'ai trouvé un bar de nuit, mais une fille m'a dit que vu mon look ils ne me laisseraient pas entrer. Finalement j'ai trouvé le Chat Bada, un bar bien sympathique pour passer quelques heures. Le festival de la BD est présent. Beaucoup de clients en parlent. J'écoute les récits de la serveuse, qui parle de la vulgarité des marins russes. Je cherche un endroit pas cher où dormir. Pas grand-chose en dessous de 50 euros la nuit. Autant dire que je ne vais pas dormir. Finalement je trouve le contact de l'Auberge de jeunesse locale. C'est loin.
La serveuse me conseille un des cocktails maison, « L 'embuscade ». Délicieux. Mais ça me met une sacrée gifle ! Un mélange de vin blanc, calvados, bière, citron et cassis.
Après ça je me décide à rejoindre l'Auberge. Je suis grisé par l'Embuscade. J'ai l'impression de traverser une forteresse bretonne envahie de plusieurs régiments de rupins…
J'atteins l'auberge tard. On m'ouvre. Je partage ma chambre avec un gars très costaud et très lent, à la fois timide et communicatif. Il a l'air un peu simplet, mais prend du plaisir à me parler du festival du cinéma britannique pour lequel il est venu à Saint-Malo. Ça me le rend sympathique.
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